

Les Baladins créent des mini-JMJ à Kinshasa
8 juillet 2016 au 8 août 2016
Rendez-vous est donné à Kinshasa en 2019 pour les Journées Mondiales de la Jeunesse de Panama. Restons unis par la prière et tournons-nous vers la miséricorde de Dieu.


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Deux bonus pour bien terminer les JMJ Kinshasa 2016 :
Lundi 8 – saint Dominique
Le jour de mon départ est arrivé. Après la messe, je termine rapidement mes valises après avoir écouté Michaël qui désirait me parler depuis plusieurs jours et que j’avais reculé jusqu’au dernier moment. Encore un jeune qui veut étudier, mais dont la maman, veuve, n’a pas l’argent suffisant pour l’aider, et il cherche comment y arriver. Encore un cas de veuvage catastrophique. L’abbé Jean-Pierre est au courant de son souci. J’écoute, mais ne peux rien par moi-même… Je vous soumets aussi me cas de ce jeune, très digne, qui me dit simplement son souci. Je l’assure de ma prière… et si je peux quelque chose, je le lui ferai savoir par l’abbé Jean-Pierre, recteur du séminaire et curé de la paroisse.

Puis, retour à Kinkole, repas pris avec le curé et un vicaire d’une paroisse voisine. Accueil toujours très chaleureux. Puis avec les trois abbés Floribert, Calixte et Benjamin, nous nous rendons à un site agréable près du fleuve Congo. Ils m’accompagnent ensuite à l’aéroport. Je m’envole à 20h40 pour la France.
Dimanche 7

Durant l’après-midi, nous nous réunissons l’abbé Floribert, Mike, David, Steve, Joël, Rodrigue et moi. Reagan ,’a pas pu rester; il y avait du travail à Marie, Reine des Apôtres. Il a été obligé de nous quitter dès le repas de midi terminé. Mike le tiendra au courant de la réunion d’aujourd’hui. Dès le départ une feuille circule pour que chacun inscrive son adresse et son téléphone. Nous définissons comment va fonctionner l’équipe des Baladins de Kinshasa. Une réunion le vendredi matin, suivie d’un temps de prière. A chaque réunion, il y aura un rapporteur et un animateur. L’abbé Floribert prend l’initiative dès le départ. Une décision est prise: quand Monseigneur sera revenu, le groupe ira le trouver pour lui demander sa bénédiction. Je pense qu’il sera très heureux de la leur donner. Je crois que tout part pour le mieux
Maman courage
L’abbé Floribert me demande si j’accepte de parler avec sa cuisinière. J’accepte avec joie et vais lui dire que je suis prêt à l’écouter. A ma demande, elle me raconte son histoire: elle a été mariée à un homme qui lui a donné un fils. Il y a huit ans, son mari est mort, alors que son fils finissait ses années de collège. Diabétique et l’insuline n’étant pas facile à trouver, ou trop chère, il est décédé.
Rapidement, elle trouve ce travail en cuisine pour le presbytère. Deux ans après, elle accompagne sa belle-sœur qui accouche de deux jumelles Jessy et Jessica. Sa belle sœur meurt suite à l’accouchement: elle a perdu trop de sang et n’arrive pas à se relever. Son frère se retrouve donc seul avec ces deux bébés et deux autres enfants qu’ils avaient eus auparavant. Elle décide d’aider son frère et découvre qu’elle peut allaiter elle-même les deux petites filles. Voyant que son frère n’a pas de travail, elle les adopte, son frère s’occupant des deux grands.
Son frère, ne trouvant toujours pas de travail, ne peut l’aider pour élever ses trois enfants. Son travail n’est pas suffisant pour l’aider à payer les études de chacun. Les jumelles sont entrées à l’école et le grand est, quant à lui, entré à l’université. D’autre part, elle doit aider sa maman qui a de gros soucis de santé, et traverse la ville quasi quotidiennement; Le dernier jour, elle a accepté que l’abbé Floribert me parle et me dise qu’elle accepte de me parler de ses difficultés. Je lui demande combien lui est nécessaire pour qu’elle puisse inscrire ses enfants. La somme n’est pas énorme, mais pour elle seule, c’est impossible. Aidez-moi à l’aider. Il faut que je trouve 500 € pour la rentrée prochaine. Ce n’est pas une somme énorme pour nous, mais c’est pour elle vital pour l’avenir de ses enfants. J’ose vous solliciter parce que je crois qu’aider ainsi une personne, c’est lui permettre de garder sa dignité et son courage.

Le soir, c’est le groupe de Mike qui assure les chants pour la veillée de neuvaine. La sono délivre ses décibels. Les jeunes chantent avec le groupe « l’étoile de Bethléem », bref quand le prêtre prononce son homélie, il peut vraiment parler, les jeunes et les moins jeunes sont prêts à l’écouter. Un moment de calme est le bienvenu, et le message passe. Ensuite, c’est le moment de l’intercession et de la prière universelle. Enfin la neuvaine se termine. Nous avons chanté, prié, célébré pendant trois heures et j’ai confessé pendant tout ce temps-là, à un rythme soutenu, comme les autres soirs où j’ai été là.
Samedi 6 – Transfiguration du Seigneur
Je ne dis pas la messe le matin parce que je sais que je suis invité chez le beau-frère de Mike pour une messe dans leur famille. Le papa travaille à l’université et la maman est pharmacienne. Ils ont trois enfants: Michaël, Gabriel et Raphaël. Je célèbre dans leur salle à manger. Beaucoup de recueillement, Michaël sert la messe. A la suite, nous prenons une petite collation. Puis je regagne le séminaire: il y a encore du travail pour vous narrer mon aventure.
Vendredi 5
Je travaille toute la journée au site, jusque vers 16h00, heure à laquelle Mike vient me chercher. Ce soir, la neuvaine se poursuit, mais avec une soirée plus spirituelle, plus recueillie. Il y a moins de démonstration. La vie intérieure est beaucoup plus présente. Les chants sont, certes, rythmés, mais les gens sont dans une intériorité. Ils sont un peu moins nombreux que les autres soirs. Le prédicateur lui-même est plus retenu.
Jeudi 4 – saint Jean-Marie Vianney
Messe à 6h00 du matin, toujours à la paroisse sainte Marie, reine des Apôtres. J »ai une pensée spéciale pour la fête des prêtres, et je peux prier pour chacun de ceux que je connais. Puis, durant toute la matinée, c’est écriture pour le site. En début d’après_midi, Mike vient me chercher pour m’amener à Mont Ngafula.

La neuvaine arrive à son mi-temps, et aujourd’hui, c’est l’abbé Calixte qui prêche. Forte impression. Il a vraiment le don de la parole et les personnes lui répondent avec un cœur gros… comme ça. Durant l’adoration qui suit, beaucoup d’animation. Nous sommes loin de nos adorations silencieuses. Les chants, la prière en langues, les paroles du cœur, bref toute une joyeuse pagaille autour de Jésus.
Mercredi 3
L’abbé Calixte vient me chercher et nous partons vers 10h00 pour une traversée de Kinshasa par les petites rues pour éviter les embouteillages. Nous raccompagnons d’abord une sœur à sa communauté, située plein centre-ville, puis nous continuons vers Kinkole, la banlieue est de la ville, à quelques kilomètres de l’aéroport de N’Djilli. Là, nous rencontrons l’abbé Benjamin Akunda, qui est venu à Salvagnac durant l’automne 2014 pour préparer le projet JMJ Kinshasa. Nous pouvons lui raconter tout ce que le Seigneur a fait. Nous le faisons autour d’un délicieux repas dont le plat de résistance est un poisson pêché dans le Congo quelques heures auparavant.

Puis nous allons prendre un verre au Safari Beach, qui est le lieu de rendez-vous préféré de la bonne société de Kinshasa lorsqu’elle veut prendre un temps de repos. Magnifique site sur le bord du Congo. A l’horizon, nous voyons les bateaux de pêche qui rentrent à Kinkole, chargés de leur pêche du jour.
Le soir, je suis de retour au séminaire Jean-Paul 1er. L’Internet fonctionnant à nouveau, je peux écrire la suite de mes aventures congolaises.
Mardi 2


Enfin, j’ai une journée de repos. Mais je ne pourrai pas vous transmettre aujourd’hui des nouvelles parce qu’il n’y a toujours pas d’Internet. J’ai une bonne discussion avec Reagan. Il est très heureux de faire partie de l’équipe des Baladins. Quelle bonne nouvelle! Ils feront une bonne équipe avec Mike.

J’ai rendez-vous avec un jeune qui a demandé à me rencontrer. Il s’agit de Joël. Il me dit qu’il est venu de sa campagne vers Kinshasa pour répondre à l’appel du Seigneur. Je lui parle de notre projet. Il décide de venir à nos premières rencontres. Je crois qu’il pourra faire du bon travail avec David, Steve, Rodrigue et les jeunes de St Noé.
Lundi 1er août – saint Alphonse de Liguori
Encore une fois l’Internet est en panne au séminaire et je dois impérativement télécharger la veillée de samedi avec le Pape François. Avec David, après qu’il m’ait introduit, nous allons chez les sœurs de St Joseph de Cracovie. Mais elles nous disent qu’il n’y a pas de courant chez elles. Il nous reste donc les cyberpoints. Dans le premier, nous nous installons et nous essayons de télécharger. Mais l’Internet est si lent que rien n’est possible. Nous payons et nous partons. Encore une fausse piste. Nous courrons ailleurs. Le propriétaire nous dit: ici, ce n’est pas possible,allez un peu plus bas. Enfin, une connexion est possible et bonne. Je m’échappe à télécharger la messe de conclusion et le journal du samedi. Ce sera mieux que rien, mais le temps passe trop vite et il est déjà 11h00 quand nous arrivons à l’église. Et nous en sommes partis dès la fin de la messe de 6h00. Il reste le petit groupe des fidèles Baladins. C’est à cinq que nous allons vivre la fin des JMJ de Kinshasa et apprendre que les prochaines sont dans 3 ans à Panama.
Le soir, je suis à St Noé Mawaggali pour la neuvaine. On annonce près de 1000 personnes. C’est un moment de prière intense et très riche.
Dimanche 31
J’arrive à Saint Noé pour la messe de 11h00. Cet après-midi nous devons parler Baladins avec Mike et l’abbé Floribert. Nous relisons d’abord ce qui a été vécu par les jeunes. Résultat très positif. Il reste maintenant à fortifier l’équipe que le Seigneur met entre nos mains.
A partir de 17h00 les gens arrivent peu à peu pour la neuvaine. La sono nous assourdit. Mais c’est une habitude bien ancrée maintenant. Et cela va être ainsi jusqu’à 9h00 du soir. Avec un bref intermède durant la récitation du chapelet de la Miséricorde.

Samedi 30
Journée de repos. Je célèbre à 6h00 comme chaque jour, puis il me faut rédiger le compte-rendu des Journées qui viennent de passer pour notre site. Je vais à Saint Noé. L’abbé Floribert m’annonce que demain commencera une neuvaine à la miséricorde divine. Puis, retour au séminaire où je pense télécharger la veillée du pape à Cracovie. Mais plus d’Internet une fois de plus. Et cela va durer jusqu’à mercredi sans interruption. Je prends du retard surmonter programme et pour les veillée et messe de Cracovie et pour vous écrire sur le site. Par contre les photos et les vidéos s’accumulent dans l’appareil photo. Une bonne chose pour l’avenir.
Vendredi 29 – sainte Marthe
Nous voici arrivés au mi-temps de la première expérience baladine en Afrique. C’est la grande journée où nous vivons et les JMJ et la représentation « Miséricorde ».
La matinée passe rapidement : téléchargement du journal du 28 juillet, puis « édition spéciale JMJ sur la Miséricorde » une rencontre entre Etienne Loraillère, le cardinal Schönborn et des jeunes des JMJ qui se posent beaucoup de questions auxquelles tente de répondre avec beaucoup d’attention le cardinal. C’est, à la suite de la projection, une très intéressante discussion avec les jeunes du doyenné de St Noé.
Et l’après-midi, suite à la répétition rapide de quelques tableaux, c’est la représentation « Miséricorde ». Un temps très fort où chacun des jeunes donne le meilleur de lui-même. Il ne me reste plus qu’à régler les entrées et les sorties, ainsi que la fin de chacun des chants entre les tableaux. Bref, je suis quasi au repos. Les jeunes ont vraiment bien intégré et les répétitions ont vraiment porté du fuit. Les tableaux et les chants se succèdent sans discontinuer. Mais le temps passe trop vite et l’heure de la messe des jeunes est arrivée trop vite. Le fait d’avoir commencé avec une heure de retard fait que nous ne pouvons pas jouer Emmaüs ni le Gloria final. Nous terminons rapidement par un salut suite à la Pentecôte. La messe clôture magnifiquement la représentation.













Jeudi 28
L’ordinateur de Mgr n’a hélas pas de wifi et je me retrouve avec cet ordinateur trop lent qui est plein de bonne volonté, mais décidément trop lent.
Une bonne nouvelle m’est annoncée par l’abbé Jean-Pierre : une sœur Thérésienne a un ordinateur qui ne lui sert plus à l’heure actuelle et elle me le prête. Mise en place de l’ordinateur qui dispose du wifi. Enfin, je vais pouvoir travailler sans souci… Mais demain, parce qu’aujourd’hui il me faut faire avec ce qui est rentré avec le premier ordinateur.
Je projette donc un montage sur les vies de saint Maximilien Kolbe et de sainte Faustine. Deux montages axés sur la Miséricorde et comment ces deux saints ont pu en être deux témoins privilégiés.
Ensuite, il ne restait plus qu’à projeter les deux journaux des JMJ des 26 et 27 juillet. Les questions ont fusé naturellement. Nous avons beaucoup parlé de l’assassinat du P. Jacques et des risques d’attentats en France. Je me suis rendu compte là que nos amis du Congo se font beaucoup de souci pour nous. Nous avons ensuite réuni dans notre prière toutes les victimes du terrorisme dans le monde, plus spécialement.
Mercredi 27
Après la messe célébrée à la paroisse Marie Reine des Apôtres, comme chaque jour, à 6h00 du matin, je prends un petit déjeuner rapide et c’est pour moi le temps de la reprise du téléchargement des émissions de KTO via Youtube pour la projection de ce matin. J’ai choisi de projeter deux documents :
Le journal des JMJ du 25 juillet et l’intervention exceptionnelle du cardinal Dziwisz, secrétaire de saint Jean-Paul II et actuel archevêque de l’archidiocèse de Cracovie, et donc celui qui invite les jeunes des JMJ. Il présente, il invite et il donne le sens profond des JMJ : la miséricorde de Dieu selon le saint pape Jean-Paul II, soit une introduction aux JMJ de ½ heure. Le journal, quant à lui, sera le point pour chaque jour qui passe. Il est très bien fait et il présente plusieurs points de vue de jeunes, de membres du clergé et de ceux qui ont préparé ces JMJ depuis de longs mois.
Le téléchargement dure depuis hier soir, mais avec un ordinateur trop lent et une connexion un peu capricieuse, je tourne en rond et me demande si je serai prêt pour 10h00, l’heure à laquelle m’attendent les jeunes.

Mardi 26 – sainte Anne et saint Joachim
Et nous voici à pied d’oeuvre. Ce matin, je place le vidéo-projecteur et le système de son prêtes par le P. Jean-Pierre dans l’église Marie Reine des Apôtres. Ensuite, je dois recevoir l’ordinateur de Mgr Timothée et pour clôturer le tout, Mike m’apporte son disque dur multimédia. Ainsi la chaîne de l’image sera complète, et quand tout fonctionnera, je serai heureux, et prêt à accueillir les jeunes demain matin.
Lundi 25 – saint Jacques

J’ai appris tout ce qui se passe au niveau de l’équipe des Baladins au cours des JMJ CRACOVIE. Pour eux, c’est un retour aux sources… de 1991. L’équipe joue à Radomsko, à Czestochowa et même à Cracovie, paroisse St Albert. Bref, l’équipe fait le plein de représentations et le plein de langues: Français, Polonais, Anglais. Relire la Grâce de Dieu sur les Baladins est important: pendant qu’ici se construit de manière providentielle une équipe qui continuera après mon départ, la communauté des Baladins fait sa route vers Cracovie, route semée de représentations, alors qu’au départ, ils ne savaient pas s’ils pourraient en donner une seule. Et le P. Justin, qui assure la continuité paroissiale est un ami du P. Calixte Mvutu, avec qui nous avons monté le projet Kinshasa. Quand la Providence divine veut quelque chose, elle prend les moyens appropriés.
Ce soir, je prépare le programme de KTOTV. demain, il me faut trouver les moyens de capturer les images pour les projeter mercredi matin.
Dimanche 24
Messe à St Noé. Au cours de la messe qui dure 3h30, trois Oblates du Sacré-Coeur remettent leurs voeux perpétuels entre les mains de leur supérieure générale venue spécialement de Paris pour les recevoir, ainsi que les 3 religieuses qui prononçaient leurs voeux temporaires samedi dernier, toujours à St Noé Mawaggali.
Boboto… Bondeko… Le curé prononce l’homélie. Tout au long il ponctue ses phrases ou ses idées par des Amen sonores qui ressaisissent l’assemblée, la rendant plus attentive à ses propos. Je pense que c’est une bonne idée, mais comment serait-elle reçue à Parisot? Et l’homélie dure près de 1/2 H. Je n’ose penser à ce que me diraient mes paroissiens à la sortie de la messe si je dépassait seulement les 20 mn…Après la célébration, nous nous rendons à la salle des fêtes réservée pour l’occasion, et à nouveau, je suis invité à me rendre à la table d’honneur avec P. Floribert et les deux recteurs des facultés de philosophie et de théologie de Kinshasa. Bref, un repas partagé entre deux pasteurs et deux intellectuels. J’ai beaucoup apprécié l’humour et la bonne humeur de ces deux prêtres. Un moment fort, ce fut lorsque les trois religieuses ont reçu les cadeaux. Chacun, à tour de rôle leur apportait qui une enveloppe, qui des cadeaux en nature. Un moment de sourire: l’une des religieuses, ingénieur en agriculture à reçu un canard vivant et tout ce qu’il fallait pour le préparer et le faire cuire. Pauvre canard, mais aussi pauvre soeur…
Samedi 23 – sainte Brigitte
Journée calme au séminaire. Je ne vois rien arriver ni au niveau tracts, ni au niveau invitations. Pourtant le temps presse… Nous verrons demain. Ce soir, je vais me reposer. Dieu aime son bien-aimé quand il dort.
Voici le plan des jours qui viennent:
Mercredi 27 juillet: le matin catéchèse du mardi à Cracovie projetée dans l’église Marie Reine des Apôtres. Jeudi 28: catéchèse du mercredi Vendredi 29 matin: catéchèse du jeudi après-midi: Représentation, adoration et messe des jeunes Lundi 1er août: Le matin: projection d’extraits de la veillée du 30 et de la messe du 31 à Cracovie et fin des JMJ Kinshasa.
Vendredi 22 – sainte Marie-Madeleine

Le chauffeur de Floribert vient me chercher en fin de matinée. Je peux assister à la fin de la répétition du groupe de Mike. Un vrai régal de voir orchestre et chanteurs se régler et créer de nouvelles chansons. Ce travail, c’est pour le 29. Je crois que l’étoile de Bethleem et Metanoïa feront ensemble du bon travail. Cela me semble de plus en plus évident. A la fin de la répétition, Mike m’annonce que sa femme Mireille est d’accord pour l’aider dans la formation d’un groupe Baladins ici, au Congo. Nous avançons à pas de géant. Pendant le repas, le P. Georges, vicaire de Floribert pour encore quelques jours, me dit qu’il faut garder contact parce qu’il est nommé à la paroisse saint Pierre et il veut recevoir les Baladins. Il connaît déjà cette paroisse pour y avoir été pendant deux années juste après son ordination. Et il pense reprendre la pastorale des jeunes.
Jeudi 21

Rencontre avec deux jeunes de la paroisse ND Reine des Apôtres qui désirent être des petites mains: Rodrigue et Steve. Nous verrons comment ils évoluent. Déjà je vais les faire jouer vendredi prochain. Rodrigue est déjà st Jean. Steve pourra prendre tel ou tel rôle de foule. L’après-midi nous préparons les impressions des invitations et des tracts suite à leur signature par Floribert. C’est son rôle de doyen. Maintenant il ne reste plus qu’à dupliquer. Ce sera Mike qui s’en chargera.
Mercredi 20
Nous avons une journée, Reagan et moi pour préparer l’invitation qui sera distribuée dimanche prochain. Nous partons ensemble vers l’université catholique en début d’après-midi. Là, il y a tout plein de cyberpoints. Je découvre le milieu universitaire congolais dans toute sa saveur: dans chaque couloir où résident les jeunes, chacun a organisé son business. C’est ainsi qu’ils arrivent à payer leurs études. Ce sont d’ailleurs des étudiants qui nous accueillent au cyberpoint. Après deux heures de travail nous disposons d’une invitation et de tracts. Il va falloir maintenant les dupliquer à moindre coût. Ce sera pour demain.
Ce soir le P. Jean-Pierre Kikonga m’a invité, ainsi que quatre soeurs theresiennes qui sont sur sa paroisse. Nous nous retrouvons dans un restaurant pour un repas qu’il nous offre fort gentiment. Pour moi, ce sera du capitaine au poivre vert. C’est un poisson du fleuve Congo qui est délicieux.
Mardi 19

Avec Reagan, nous nous retrouvons à 8h30 pour commencer la décoration de l’église. Reagan est un génie de la décoration: avec trois fois rien, il fait des merveilles, si bien que le choeur de l’église est décoré magnifiquement. Nous avons fini à midi, nous pouvons attendre l’arrivée des jeunes pour 12h30 sans souci.
15h30: les jeunes de St Noé arrivent enfin, avec deux heures de retard. Donc, il n’y aura pas de répétition avant la générale, si ce n’est la répétition de la mort en croix et de la Vierge des douleurs. Une occasion d’essayer les croix qu’un artisan de St Noé à construites.

La représentation commence avec une demi-heure de retard. La lecture de la Genèse, puis le chant de Mission, qui se poursuit à la flûte pendant que je lis l’introduction à la représentation Marie. Puis chants et tableaux s’enchaînent. Les quelques personnes invitées se pressent pour photographier et filmer. Bref, en France, nous dirions que la mayonnaise est en train de prendre. La fin est un peu difficile car il se fait déjà tard et les jeunes n’ont pas encore mangé. Nous les laissons sortir après une prière de conclusion. Voilà, la première représentation a eu lieu en Afrique. Maintenant, il s’agit de confirmer. Ce sera pour le 29. Mais auparavant, rendez-vous est pris à St Noé pour une répétition vendredi matin 21 juillet.
Lundi 18

Enfin un peu d’animation. J’aurais fini par m’endormir. Les jeunes sont là. Ils sont 56. Nous allons pouvoir travailler ensemble. Après une prière à la manière des «Baladins », nous commençons les répétitions. Mike suit avec un intérêt évident malgré un son très mauvais. Il nous manque un connecteur pour pouvoir passer par la sono de l’église. Il nous faut le trouver impérativement pour demain. Tableau après Tableau nous avançons. La représentation «Miséricorde » est en train de prendre forme. Nous prenons le temps, après la répétition de noter ce qui est nécessaire comme nourriture et de faire la liste des dépenses. Après des transactions savantes (pour y arriver il ne faut pas se tromper, si cela coûte trop cher, ce serait un echec). Ensuite nous partons à écrire pour acheter la nourriture et la préparer. Tout est donc acheté le soir, et nous pouvons rendre une visite à ses beaux-parents. C’est une occasion de discuter des richesses de l’occident parce que le beau-père de Mike rentre juste du Canada où tout l’a émerveillé.
Voici les tableaux choisis:
Le Prologue est Genèse 1 , 2 et 3. Il a été traduit en Lingala, l’une des quatre langues officielles du Congo. Une neuvième langue est en train de pointer le bout du nez: ce sera la première langue africaine pour les Baladins 1er Tableau: Noël 2ème Tableau: Le baptême du Seigneur 3ème Tableau: les Béatitudes 4ème Tableau: La samaritaine 5ème Tableau: les vierges sages et les vierges folles 6ème Tableau: La femme adultère 7ème Tableau :La sainte Cène 8ème Tableau: Le reniement de Pierre 9ème Tableau: La mort du Christ en croix 10ème Tableau: La Vierge des douleurs 11ème Tableau: La résurrection 12ème Tableau: les disciplines d’Emmaüs 13ème Tableau: La Pentecôte et le Gloria final de Passion.
Entre chaque Tableau «Metanoïa» et «l’étoile de Bethleem » interprètent à tour de rôle un chant de 3 mn environ.
A la fin de la représentation il y aura une adoration eucharistique. Bref, l’ensemble doit tenir dans deux heures pour que les jeunes puissent être à la messe qui suit immédiatement et qu’ils puissent rentrer assez tôt chez eux.
Dimanche 17
Célébration de la messe de prémisses pour deux jeunes prêtres ordonnés le 3 juin et d’un nouveau diacre pour le séminaire Jean-Paul 1er. Suit une réception au séminaire. Mais je ne reste pas. En effet, nous devons travailler vite à St Noé pour préparer notre planning. Les répétitions commencent demain matin, et tout est à faire. Après-midi de dimanche studieuse d’abord avec le P. Floribert, Mike et moi, et pendant une heure Calixte nous a rejoints, mais il doit vite repartir pour la messe du dimanche soir. Bref, nous terminons à trois.
Samedi 16 – ND du mont Carmel
Enfin, nous allons pouvoir commencer. Calixte ne peut pas me prendre, son curé est parti en vacances et il doit suppléer. Floribert n’a sa voiture qu’à partir de cet après-midi, enfin réparée (fourchette d’embrayage cassée). Son chauffeur passe me prendre et cap sur saint Noé.

Un mot sur la route: nous sommes plein centre de Kinshasa, sur le «By Pass », une des grandes rues les plus passantes de Kinshasa, celle qui va vers Matadi, c’est à dire, celle qu’empruntent les grands camions qui transportent les conteneurs vers l’océan Atlantique. Imaginez-vous une route en construction, ou une route abandonnée sur laquelle le goudron n’est qu’un souvenir lointain. Les camions, les voitures, les bus, les motos cahotent de trou en bosse, tombent en panne à qui mieux mieux… Les réparations se font sur place par les chauffeurs eux-mêmes, sinon ils’font appel et le véhicule fait bouchon. On le pousse vaille que vaille sur le bord de la route, quand cela est possible, sinon, on contourne. Bref, la montée vers Mont Ngafula est une aventure en soi à chaque sortie, et elle ne fait que deux Km !!! Je me demande combien de temps il faut à un camion pour arriver à l’océan qui est à quelque quatre cents Km d’ici. J’ai déjà parcouru ces quelque deux Km en voiture et en bus. Je n’ai pas encore eu l’occasion de le faire en moto. Un jour peut-être.
Mais revenons, après cette petite digression, à notre projet. Il est samedi et rien n’est décidé. Je suis arrivé à St Noé en plein milieu de la prière charismatique. L’église est pleine de jeunes qui prient en langue. L’animateur dirige la prière avec beaucoup de souplesse. Nous sommes entre prière et danse. Les chants se succèdent, les interventions du jeune qui anime se font de plus en plus pressantes, et la foule des jeunes s’anime de plus en plus. Les guitares électriques, la grosse caisse, les chanteurs du groupe «étoile de Bethléem» mettent une ambiance extraordinaire, et les jeunes répondent admirablement bien. Comme j’aimerais que nos prières soient aussi animées en paroisse, aussi vivantes. Dès que la prière est terminée, nous nous retrouvons, le P. Floribert, Mike et moi pour notre projet. Nous rédigeons le projet qui va être envoyé aux divers curés du doyenné. C’est vraiment le dernier moment pour le faire puisqu’ils doivent annoncer demain. Voici donc le projet: lundi sera la journée de répétition et nous donnerons la première mardi à 16h00.
Les curés sont donc avertis par le P. Floribert qui est leur doyen. Seul notre recteur/curé de Marie, Reine des Apôtres ne peut pas annoncer le dimanche parce que le papier ne lui est parvenu que le dimanche après-midi. Et pourtant, c’est chez lui qu’a lieu l’événement. Encore un contretemps supplémentaire.
Vendredi 15 – saint Bonaventure

Les heures s’égrennent et rien ne se passe jusqu’en début d’après-midi. Enfin, quelqu’un peut venir me chercher. Le P. Floribert est venu en taxi me rejoindre et nous remontons vers saint Noé Mawaggali par l’un des bus «Esprit de vie»que d’aucune appellent volontiers «Esprit de mort». Une expérience intéressante, mais qui secoue quelque peu tant le délabrement de ces véhicules antiques est avancé. Malgré tout, nous arrivons entiers à mont Ngafula qui est la colline sur laquelle est érigée l’église Saint Noé. Le travail commence dès que nous arrivons… pour Floribert qui est attendu par divers paroissiens. Pour moi, il ne me reste plus qu’à… attendre une fois de plus. J’apprends la patience, et vous savez peut-être que ce n’est pas ma qualité première, bien loin de là. J’ai quand même pu rencontrer Mike, que je connais depuis l’an dernier. Il est le responsable et l’âme du groupe «l’étoile de Bethléem ». Demain, samedi, ils vont animer une prière du renouveau à laquelle je suis invité. Rapidement, entre deux visites de paroissiens, je peux dire au P. Floribert et à Mike le projet de Monseigneur Timothée au sujet des JMJ Kinshasa. Je m’aperçois que je suis le seul au courant, et j’ai eu besoin d’une semaine pour pouvoir enfin les rencontrer. C’est le soir et nous nous disons à demain pour la mise en place du projet, demain, où le P. Calixte devrait être avec nous puisque sa retraite est finie. Le soir, j’accompagne le P. Floribert chez les sœurs Oblates du Sacré-Cœur qui répète la célébration de vœux temporaires pour le lendemain. Accueil très chaleureux de la communauté et nous répétons la célébration du lendemain, accompagnés d’un splendide coucher de soleil comme seuls les pays équatoriaux savent en offrir.

Le soleil tombe sur la ville, à l’horizon dans un flamboiement rouge. Et, imperturbable, les petites soeurs répètent chants et prières de la liturgie. La nuit tombe rapidement vers 19h30.
Jeudi 14.
Journée d’attente. Rien ne se passe sinon que les séminaristes et les jeunes prêtres sont plongés dans leurs examens et le P. Floribert se débat avec sa panne de voiture. Je me morfonds seul, au séminaire. Il me faut faire contre mauvaise fortune bon coeur. J’ai tout mon temps pour prier. Je pense aussi avoir le temps pour vous dire un peu ce que nous vivons ici, mais patatras, il n’y a pas d’Internet durant une semaine. Je suis coupé du monde dans une capitale de près de 15 millions d’habitants. Et la première représentation arrive à grands pas puisqu’elle est pour mardi prochain, et rien n’est fait, tout reste flou. A la grâce de Dieu. La fête nationale de la France est quelque peu loin pour moi, d’ailleurs, je ne vais apprendre le terrible attentat de Nice que vendredi soir parce que j’ai pu voir Euronews. Désormais, je tâche d’écouter chaque matin Radio France International.
Mercredi 13
J’attends, j’attends… Jusqu’à 16h00 que le Père Floribert arrive. Enfin, sa voiture est réparée. Son chauffeur vient donc me récupérer. Enfin, le travail va commencer. Le plan est prêt, fin prêt. Le soir, prière charismatique à l’africaine. De la joie, de la prière, des chants… Et rencontre avec le 2ème groupe, celui qui chantera avant le tableau de la Pentecôte.
Un petit mot sur le séminaire Jean-Paul 1er. Il s’agit du séminaire universitaire de Kinshasa. Les prêtres étudiants et les séminaristes étudient à l’université toute proche. Le recteur est le père Jean-Pierre Kikonga. Il y a à peu près autant de prêtres étudiants que de séminaristes. Et ils sont en plein dans leurs examens. Donc un temps difficile pour eux. Nous célébrons la messe chaque matin à 6H. Puis, c’est la course pour eux.
Monseigneur Timothée est parti pour Londres où il doit célébrer une messe avant de partir rejoindre les seminaristes’et les prêtres ordonnés dans l’année. Ils vont se retrouver à Cracovie.
Mardi 12

La grotte de Lourdes
Monseigneur a donné ses directives: les jmj africaines commencent toutes petites, sur un doyenné, celui de Saint Noé Mawaggali. Et les manifestations se passeront dans l’église tout près du séminaire ND des Apôtres. Il faut donc commencer à contacter les responsables des jeunes. Le soir, je suis ému par le chant d’une chorale de jeunes, il s’agit de la chorale Metanoïa. Elle répète un chant sur l’air principal du film Mission, un chant à l’ange gardien. J’aborde la responsable: ce sera le premier morceau en introduction de nos représentations « Miséricorde ». D’une manière inattendue, la providence de Dieu est bien là.

La paroisse saint Noé Mawaggali est située tout près de l’université catholique de Kinshasa -Unikin-, sur la colline d’à côté, le mont N’gafula. Le père curé, qui est aussi doyen, c’est l’abbé Floribert Mafuta. Nous le recevions en paroisse à Parisot, il y a quelques années. Une route, ou plutôt un chemin de terre incertain conduit de l’une à l’autre. Il s’agit du By Pass. Et il faut, quotidiennement, affronter les bouchons et les nids de poules. Mais revenons à notre jour le jour.
Lundi 11 – saint Benoît
Transfert vers le séminaire universitaire Jean-Paul 1er, qui est tout près de l’université catholique, c’est là que je vais résider pendant un mois. Mais, une surprise m’attend, le père Calixte ne sera pas là durant toute la semaine: il est en retraite sacerdotale. D’autre part, le père Floribert à sa voiture en panne. La fourchette d’embrayage est cassée. Tout est vraiment très compliqué…
Dimanche 10 juillet
Avant de commencer le travail, je suis accueilli par la paroisse saint Joseph qui fête l’ordination sacerdotale de l’un de ses vicaires, qui est aussi le secrétaire de Monseigneur. Il s’agit du P. Benjamin Ngyama. Il a été ordonné par le cardinal Laurent monsengwo le dimanche 3 juin. Après la célébration, c’est une fête familiale et paroissiale avec ambiance africaine assurée. Je m’inculture à grande vitesse.

samedi 9 juillet
Jour de repos. Je refais mes forces après ce voyage de plus de 24 heures. Durant l’après-midi, rencontre avec Mgr Timothée. Il me donne ses directives: ce seront des JMJ sur un seul doyenné, celui de Saint Noé Mawaggali. Et il me demande de constituer une équipe qui poursuivra l’aventure des Baladins après mon départ. Le cadre est tracé. Il ne reste plus qu’à mettre au point la stratégie avec les partenaires que l’Esprit-Saint voudra bien mettre sur mon chemin. Mgr Timothée part mardi pour Londres, puis il ira rejoindre les quelque 15 séminaristes et jeunes prêtres qui vont participer aux JMJ de Cracovie.
Cliquer sur les liens Youtube pour voir les vidéos quand il y a le petit sigle blanc sur noir au centre de la photo. Vous serez dirigé directement sur youtube. Bonne lecture Il y a 7 vidéos Youtube et 6 liens vers divers sites intéressants.
Jeudi 7 et vendredi 8 juillet
Mon départ est fixé à Toulouse par avion de Turkish Airlines pour Istanbul à 13h50, le jeudi. J’arrive à 18h00, heure locale. Le vendredi 8 juillet au soir, après une escale de 18 heures à Istanbul et 9H de vol, je suis accueilli à l’aéroport N’djilli de Kinshasa par le beau-frère de Monseigneur Timothée, Jean-Marie. Il m’accompagne à la résidence de Monseigneur où nous pouvons discuter un instant. Aujourd’hui, il a été bouleversé par les obsèques d’un jeune prêtre de 47 ans qu’il a enterré. J’ai rendez-vous pour le lendemain.
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