Mardi 12 mai
Ce matin, c’est la visite à la Caritas de Kinshasa où je dois rencontrer M. Olivier Bonte. Mais petit retour en arrière. C’était juste trois jours avant de partir vers Kinshasa, tout à fait fin avril, en pleins bois de Puylagarde, une rencontre tout à fait improbable, je dirai même impossible à nos yeux humains. Je repérais un chemin qui mène de Puylagarde vers Monille, et qui permet, après être redescendu jusqu’à la Bonnette, de rejoindre, à vélo, Salvagnac. Je suis arrêté par un tracteur qui est en train de charger des bêtes. Sur le tracteur, Jacques Castelnau, et près du tracteur, je pensais trouver Matthieu, qui, normalement travaille avec son père, mais c’est Guillaume qui le remplace. Tous ces détails ont leur importance pour la journée d’aujourd’hui, vous allez voir. Quand la providence s’y met, elle est vraiment trop forte. Guillaume me dit: « P. Serge, j’ai un ami à Kinshasa. Il s’appelle Olivier bonte, pourriez-vous aller le voir de ma part pour le saluer? » Il ne me restait plus qu’à dire oui. Ce Monsieur est responsable de la Caritas Allemagne, et peut vraiment nous aider pour le projet qui se met en place aujourd’hui, et la rencontre a été très fructueuse puisqu’il s’est proposé d’introduire notre dossier en Allemagne, qui est la Caritas la plus importante au monde. Il m’a aussi introduit auprès de la Caritas Congo, et de la Caritas Belgique. Bref, c’est la providence à l’état pur, et qui passe apr les bois de Puylagarde: il fallait le faire…
Puis, nous avons résolu
Lundi 11 mai
Nous chargeons les 3 chèvres qui viennent de passer quelques mois à la résidence de Monseigneur où elles ont fait office de tondeuses à gazon. La saison sèche arrivant, elles doivent quitter la résidence pour laisser quelque chance aux fleurs et aux arbres de pousser sereinement. Elles doivent rejoindre leur maison de campagne. A 10H00 du matin, départ vers la campagne. Nous allons à 150 Km de la ville de Kinshasa, à Mbakana. Tout d’abord, pendant près d’1H30, c’est la traversée des faubourgs de la ville. Puis, assez rapidement après l’aéroport, c’est le début de la campagne, ou la fin de la ville qui s’éternise quelque peu. Impression de ville à la campagne ou de campagne à la ville. Bref, difficile de dire jusqu’où va cette ville tentaculaire. Enfin, nous sommes vraiment à la campagne, avec une route qui ressemble à celle qui va de Caylus à Caussade, avec seulement quelques nids de poule d’autant plus traîtres qu’ils sont assez rares. José, notre chauffeur, les évite avec dextérité.
Nous nous arrêtons dans un petit village du nom de Nsele. Je puis visiter la vieille église du dehors seulement. En traversant le village, je remarque que quasiment toutes les maisons sont en pisé (une armature en bois, complété par de la boue séchée. Quelque chose comme nos colombages d’antan, mais en beaucoup plus rudimentaire.) et sur les toits de vulgaires tôles en galvanisé, mais très légères. Et partout, je vois des enfants. C’est là que je comprends mieux que l’Afrique est un pays jeune. Une jeep nous rejoint, avec les prêtres de ce secteur paroissial de brousse. Nous nous engouffrons dans la Jeep, Monseigneur devant, près du chauffeur, qui est le curé de la paroisse, et nous derrière, les 2 vicaires, une religieuse, qui rejoint son poste dans le petit sanctuaire que nous allons visiter, le père Floribert et moi. Nous sommes assis sur deux bancs qui se font face. A la sortie du village, les prêtres nous indiquent une grosse propriété, avec un certain nombre de bâtiments de style arabe: c’est l’école coranique, qui vient de s’installer.
Après environ 8Km à travers la brousse, sur des sentiers qui se distinguent à peine, nous arrivons à Inié. C’est le sanctuaire tout neuf, qu’est venu bénir Monseigneur. Les travaux battent leur plein. Nous visitons et peu ) peu les enfants, puis les grandes personnes du village caché dans la végétation environnante viennent nous rejoindre. Après une courte prière, Monseigneur leur adresse un mot de remerciement et d’encouragement, quelques photos de circonstance sont prises et nous reprenons la jeep pour revenir vers notre voiture qui est restée avec José et les chèvres au village de Nsele.
Nouveau départ, cette fois conduits par José, le chauffeur der Monseigneur. Les chèvres sont toujours à l’arrière, bien sages. A un moment donné, la route présente une forte déclivité, c’est la descente de la mort. Combien de camions trop chargés n’ont pu négocier le virage en fond de vallée et sont allés s’écraser contre la falaise. Puis, quelques villages plus tard, c’est la descente vers la rivière de la mort. Sur ces routes, dès que se présente une déclivité, c’est une catastrophe pour ces camions, ces bus ou ces voitures surchargés qui viennent des quatre coins du pays. Et là où nous passons, nous traversons la rivière où de nombreux chauffeurs ont perdu la vie, noyés avec leur chargement. On dit que la rivière, à cet endroit est aussi profonde que la montage n’est haute (peut-être 200 ou 300 m. de dénivelé. Les camions peuvent s’engouffrer dans ces eaux noires sans que jamais personne ne les retrouvent. Que Dieu ait pitié de chacun de ces chauffeurs.
Après cette descente vertigineuse, remontée du même type. les camions que nous croisons descendent au pas. Les chauffeurs doivent avoir leurs yeux rivés sur le cadran de vitesse pour rester les plus lents possible. Leur survie en dépend, et cela se sent. Puis c’est une longue ligne droite : 30 Km sans discontinuer, et au bout, c’est le but de notre voyage, le village de Mbakana.
Nous sommes accueillis par le P. Symphorien et le P. Claude. Les chèvres sont laissées aux soins des enfants qui les attachent au piquet pour qu’elles puissent brouter. Nous prenons l’apéritif et le P. Symphorien nous présente leur dernière idée: ayant reçu une statue de la Vierge de Lourdes sculptée par une paroissienne, ils l’ont érigée sur… une termitière. Derrière, à cent mètres, il y a le petit, tout petit sanctuaire au bienheureux Isidore Bakanja. Je ne sais qu’une chose: c’est un jeune homme très pauvre qui a été massacré par un colon qui le traitait vraiment très mal. Une histoire qui ressemble étrangement à celle de notre petite Germaine de Pibrac. Et il est possible de là; de rejoindre l’église par un chemin de croix que nous n’avons pu prendre parce qu’il est impraticable à l’heure actuelle.
Nous prenons le repas au terme duquel le P. Claude nous fait un témoignage bouleversant sur la guérison miraculeuse d’un enfant qui avait une tumeur au cerveau, et qui, sur son intercession est définitivement guéri. C’est suite à cette guérison, et sur une intuition que le P. Claude et le P. Symphorien ont eu l’idée de l’érection de la vierge de Lourdes sur une termitière, avec la forêt comme fond de décor. Là nous avons prié et chanté le « Je vous salue Marie » de frère Jean-Baptiste. Après cela, Symphorien et Floribert m’ont dit qu’ils avaient vécu la même session de Paray le Monial que Jacques, il y a 4 ans. Quelle merveille de découvrir qu’en pleine brousse du Congo on peut parler de la France et de ses sanctuaires et que Salvagnac est si près de Mbakana…
Pendant le repas, nous avons eu un orage, qui a dû être très violent par endroit parce que la route du retour ruisselait, principalement vers la rivière de la mort. Nous avons dû être très prudents donc. Coucher de soleil splendide sur le Congo, mais vu de trop loin. Le retour à <kinshasa s’est fait en pleine nuit. A demain donc.
Dimanche 10 mai
Le matin, après les laudes et le petit déjeuner, le P. Calixte vient de chercher. Il m’invite dans sa paroisse pour la messe de 11H00. Messe en rite latin/Français. Je suis bleuffé p ar la qualité des chants: ils chantent tout le propre de la messe en latin, ainsi que les antiennes en Grégorien.
Mais, permettez-moi de vous dire ce qui se passe du matin 6h30 jusqu’à 13H30 : 6H30 : messe en rite Zaïrois : la messe est dite, chantée, dansée. La langue : le Lingala. La joie dans la foi, et déjà une église pleine. Ce matin, il y a eu peu de monde (quand même près de mille personnes (l’église compte 2000 places assises (voir photo du 4 mai, ci-dessous). La messe se termine vers 8H20. Puis, 9H30, messe des jeunes; L »église est pleine à craquer. Une joie de vivre extraordinaire. Les jeunes, car il n’y a que des jeunes à cette messe-là, chantent uniquement des chants rythmés, et si heureux dans la foi. La messe est en Français, mâtiné de Lingala. Enfin, dès que la messe est terminée, vers 11H25, c’est à notre tour, pour une messe beaucoup plus classique, la messe paroissiale du dimanche pour les chrétiens. Calixte m’a demandé de prononcer l’homélie. Les chants d’entrée, d’offertoire, de communion et de sortie sont les chants que l’on connaît en France: Le Seigneur a libéré son peuple, terre entière chante ta joie au Seigneur, à l’image de ton amour, couronnée d’étoiles, chercher avec toi Marie. Bref, j’avais l’impression que le chant de cette messe était réconciliation entre l’ancien et le moderne. Le notre père a été chanté en latin, ainsi qu’à la fin le Regina Coeli. Bref, un harmonieux mélange de français et de latin. Et le soir, j’ai compris qu’il y avait encore une messe à 18H30, mais beaucoup plus courte, pour les gens qui étaient sortis de Kinshasa et qui rentraient après un court séjour à la campagne.
L »après-midi, Calixte m’accompagne visiter la ville. Tous d’abord l’avenue centrale, là où sont les grandes banques, les sociétés qui travaillent avec le Congo. Et nous visitons l’ancienne cathédrale, puis la paroisse ND de Fatima, qui est la paroisse des hommes politiques. Et le soir, il me propose un repas au restaurant, de quoi me permettre une fois de plus de goûter aux délicieux poissons du fleuve Congo.
Samedi 9 mai
Aujourd’hui, j’ai pris ma journée pour relire un texte écrit par monseigneur Timothée au sujet d’une bienheureuse congolaise du Nord-Est du pays, il s’agit de sœur Clémentine Anuarité, une religieuse tuée par des soldats de la rébellion muleliste en 1964 parce qu’elle a refusé de suivre un colonel qui voulait abuser d’elle. Elle a été tuée sauvagement sous les yeux de sa supérieure et d’autres religieuses de sa communauté. Ces faits se sont passés dans la communauté des sœurs à Isiro, une ville pas très loin du Soudan. Cette ville devient peu à peu un lieu de pèlerinage et monseigneur s’y est rendu en pèlerin.
Un extrait du livre : « Le but de cette écriture est de partager avec tous et toutes l’expérience de foi vécue pendant notre séjour de pèlerinage à Isiro. Là, en effet, à la première heure du matin du 1er décembre 1964, la consacrée Anuarité fut assassinée par un des responsables des jeunes Simba déterminés à abuser d’elle, lui faire rompre ses voeux de religion, poussés par la haine contre la foi catholique. Le même jour furent aussi massacrés des missionnaires Comboniens dont les pères Antoine Zuccali, Evariste Migotti, Remo Armani, Laurent Piazza et quelques prêtres Dominicains…. »
Quelle belle leçon de courage de cette jeune religieuse. J’ai fini la lecture et la correction du livre. A l’imprimeur maintenant de travailler.
Vendredi 8 mai
Les jours se succèdent et ne se ressemblent pas. Aujourd’hui, je passe ma journée à la paroisse saint Joseph. J’ai passé ma matinée à relifter l’ordinateur de monseigneur. Il y avait quelques doublons dans ses documents et j’ai dû les chasser: en guise de chasse, ce n’est pas mal, croyez=moi. L’octet se cache mieux que le tigre ou le lion.
Puis, je me remets à vous compter mes aventures africaines, en effet, je dispose et d’une connexion et d’un ordinateur, donc tout va bien, et surtout très vite.
Je vais finir cette journée sur les powerpoints à laisser à chacun des acteurs principaux ici. Nous aurions dû recevoir ce soir l’un des deux nouveaux évêques auxiliaires, celui qui vient de Rome, qui était le liturgiste du St Père François, mais son avion est resté en panne à Rome parce qu’il y a eu un incendie à l’aéroport de Rome Fiumicino et tous les avions ont été arrêtés. Bref, ce sera une soirée travail, certainement à la lumière du groupe électrogène réparé.
Jeudi 7 mai
Une journée commencée par l’Eucharistie, en lien avec celle qui va se passer à Caylus à 10H00. Puis, le petit déjeuner passé, nous allons vers la paroisse St Joseph. En effet, il n’y a toujours pas d’électricité dans la résidence de Monseigneur, nous allons donc donner à nos ordinateurs l’énergie nécessaire pour continuer. En même temps, préparation de courriers officiels, et des powerpoint nécessaires à la mise en place des équipes qui vont maintenant travailler pendant un an et deux mois.
Journée studieuse, et je sens monseigneur inquiet. Le soir venant, nous nous apercevons que la lumière ne manque que sur 4 ou 5 maisons du secteur, dont la notre. Et lorsque nous essayons de démarrer le groupe électrogène, le moteur tourne mais sans donner d’électricité. Donc nous sommes dans le noir et tous nos appareils sont donc en panne. Heureusement, j’ai amené avec moi une batterie supplémentaire et je peux donc recharger les téléphones portables et la tablette. Mais les ordinateurs sont rapidement sans batterie.
Ce soir nous sommes invités chez le frère de sœur Esther. Il est le père de Phi Phi, qui était venue avec nous lors d’une sortie au bord du Congo en 2012. Elle a bien grandi depuis et c’est maintenant une jeune fille qui va passer son master en économie.
Autour de la table, de gauche à droite : Louise, la soeur de Phiphi, le papa, en face, et en rouge: Phiphi, soeur Esther et Monseigneur Bodika. Votre serviteur est derrière l’appareil photo.
Mercredi 6 mai
Le grand oral s’est très bien passé : la plupart des 15 doyens étaient présents, et après une présentation de Monseigneur Bodika, j’ai pu faire une description de l’événement des JMJ Kinshasa. Les questions posées ont prouvé s’il en était besoin que les 15 doyens sont prêts à collaborer. Donc le projet est accepté dans son entier et chacun a pu poser les questions qui font avancer : la sécurité, la période de tenue des JMJ qui coïncide avec la période préélectorale, la manière dont nous serons en communion avec Cracovie… Bref, il reste beaucoup de travail, mais nous sommes désormais une bonne équipe pour le faire aboutir. Puisque les doyens ont accepté ont accepté le projet pastoral, les paroisses de Kinshasa et leurs curés vont collaborer au projet (un doyenné, ce sont environ 10 paroisses).
Photos de la réunion :
Ce soir, je suis en communion avec la paroisse de Caylus, le camp militaire et les soeurs de Livron. J’ai dit le chapelet aujourd’hui à ces intentions. Demain matin, à 7H00, avec Monseigneur Bodika, nous célébrerons pour le Père Bernard. Nous serons donc tout près de vous par la prière et l’offrande eucharistique.
Mardi 5 mai,
Hier soir, j’ai pris mes quartiers chez Monseigneur Bodika pour les quelques jours avant l’Ascension, où je vous rejoindrai. Après la messe à 7 h du matin, le petit déjeuner à 8 h, nous nous retrouvons à 3 pour relire le projet : l’abbé Jean-Paul, responsable de la pastorale des jeunes, Monseigneur Bodika et moi. Le grand oral, c’est demain avec les 15 doyens de la ville, aujourd’hui, nous avons fait une répétition.
J’ai pu prendre en photos la cuisinière de l’archevêché qui cuisine au bois parce qu’il n’y a pas de courant depuis hier soir. elle est en train de cuisiner le foufou (feuille de manioc pilée et cuite sous forme de farine, à l’eau).
Lundi 4 mai, suite
Je pars de saint Noé pour l’archevêché de Kinshasa d’où nous allons préparer les rencontres des Journées diocésaines de la jeunesse de Kinshasa.
Toute la matinée, nous attendons le père Calixte qui doit me prendre. Il arrive tout a fait en fin de matinée, j’ai eu largement le temps de dire au revoir. Il est le vicaire de la plus grosse paroisse de Kin et son curé, malade a été obligé de partir se reposer. Tout le travail paroissial repose donc sur Calixte qui est donc plus pris que prévu pour notre projet, mais ce n’est que temporaire et il reste l’un des artisans du projet.
Eglise saint Alphonse :
Abbé Calixte près de la grotte de Lourdes, sur le côté de l’église
Après un repas très fraternel au presbytère de la paroisse St Alphonse, nous partons pour la cathédrale où va avoir lieu la messe d’anniversaire (35 and d’épiscopat du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya. Une occasion propice à faire bénir notre projet.
Après la célébration, un apéritif est suivi d’un repas. Moment de fraternité avec les prêtres du diocèse.
Dimanche 3 mai: Jour du Seigneur
Messe de 7h du matin, en Lingala, la langue principale du Congo. Quelle joie dans la foi, et quelle communion entre chaque participant ! La danse, le chant, la participation des fidèles, chacun à sa place : un pur bonheur. Quel dynamisme fourni par la chorale créée par le P. Floribert : les chants sont dignes des plus belles chorales françaises. J’espère pouvoir me servir des films que j’ai pu prendre durant la messe et les mettre sur le site avant mon retour. Pour l’instant j’ai un problème technique à résoudre.
Le soir, je suis invité au restaurant par le P. Floribert, qui a aussi invité les personnes qui assurent les repas au presbytère : Maman Juliette et ses deux acolytes. L’une d’elles fête son anniversaire. C’est l’occasion d’une traversée de Kinshasa par les moyens de locomotion locaux : minibus privés et taxis. J’ai appris que les trois cuisinières sont venues en moto-taxi.
Ambiance du repas très festive et détendue, mais il fait encore trop chaud? Ce soir, encore; il va falloir rester dehors pour prendre un peu le frais avant d’aller se coucher et donc je dois à nouveau me protéger contre les moustiques. Entre la pommade contre les coups de soleil et les produits anti-moustiques, j’ai l’impression de toujours coller… Pour cette soirée, je n’ai pas pu prendre l’appareil photo, je ne peux donc pas illustrer cette soirée pleine de paix et de joie.. Il vous faudra donc vous contenter de mes descriptions.
Lundi 4 mai
Coup de fil matinal : Jacques m’apprend une bien triste nouvelle, qui risque de changer bien des choses à l’avenir pour chez nous, c’est le décès du Père Bernard Vacherot.
Depuis que le Père Joseph Jacomy a pris sa retraite, et que notre équipe a été renforcée par l’abbé Sylvain Coulon, nous avons passé quelques mois de collaboration fructueuse et petit à petit, nous trouvions chacun les marques qui permettent une collaboration toujours plus efficace, malgré les aléas d’une pastorale à la campagne et les impératifs de nos missions respectives. L’aumônerie militaire avait une grande place dans la vie de Bernard, ainsi que lee ministère dans la rue, très proche de ses paroissiens, surtout des plus éloignés de l’Eglise : Le Père Bernard aimait aller à sa façon vers le périphéries. Très au courant des affaires publiques, il était heureux que, petit à petit, je puisse être au courant de ce qui se passait dans ses sphères de contact. Je tiens à te remercier, Bernard, pour la délicatesse de ton regard, même si parfois ta parole était un peu sur-dimensionnée.
Je veux me souvenir aussi de ses joies de pasteur lorsque nous partagions nos expériences pastorales au niveau des prêtres du doyenné. Nous n’avons que trop peu expérimenté le travail en zone pastorale avec Caussade, qui venait de nous rejoindre depuis le début de l’année.
Dors en paix, Bernard, et merci pour tout ce travail apostolique auprès de l’armée et de la paroisse de Caylus. La prière de la paroisse St No& Mawaggali, qui m’accueille ses jours-ci, t’accompagne de sa prière sur ce chemin que tu accomplis aujourd’hui vers le Père, source de tout amour.
Samedi 2 mai: l’inculturation continue :
Essayons de découvrir quelques arbres fruitiers:
Le cocotier
L’arbre à papaye et son fruit, qui ressemble au melon D’Espagne.
Le confiturier qui produit un fuit appelé confiture, fruit savoureux paraît-il. Il faudra que je revienne pour goûter au moment de la récolte.
L’avocatier et son fruit l’avocat.
Et voilà ce que cela peut donner sur la table, à la fin du repas, au moment du dessert: La papaye est orange, à gauche, il y a ensuite un pamplemousse vert tout à droite, et au centre un drôle de fruit : le maracucha. C’est un fruit un peu acide, qui se mange à la petite cuillère. Je pense qu’il est bourré de vitamines.
Une photo de l’église Saint Noé Mawaggasi
Le clocher avec un flamboyant.
La fleur du flamboyant en blanc et en rouge.
Un gros lézard. Il fait au moins la longueur et la grosseur de mon bras. Son nom: Le gecko. Nous nous sommes rencontrés au détour d’un mur, l’espace d’un trop bref moment pour faire connaissance. A la prochaine, vieux frère…
Le palmier dont on tire de la noix l’huile de Palme:
Le manguier. Dommage, je viens juste après la fin de la récolte. Mais s*nous pouvons en manger aussi en France.
Vendredi 1er mai : fête de saint Joseph travailleur.
Le matin, messe concélébrée en Lingala (L’une des langues du Congo) à 7h00. L’accueil à la messe est fabuleux: nous entrons en chantant et en battant des mains. Je découvre la joie de l’Afrique, la joie de célébrer le Seigneur.
Puis, après le petit déjeuner, attente : sœur Esther doit venir me voir au presbytère de St Noé Mawaggali. Il est 13h et elle n’est pas encore arrivée. Je pense que nous allons aller manger.
Je vous dis à demain.
En attendant :
Un peu de géographie pour repérer le Congo Démocratique sur une carte de l’Afrique : où est le Congo et où est sa capitale Kinshasa ?
Mercredi 29 avril et jeudi 30
Départ de Toulouse mercredi matin à 6h40, arrivée à Bruxelles, puis re-départ vers Kinshasa à 10h30. Arrivée à Kinshasa N’gili à 18h00 où je suis attendu par P. Floribert.
Après les péripéties du départ, me voici enfin dans la paroisse du P. Floribert.
Tout d’abord, un ciel couchant africain vu du A330/300.
A l’arrivée, visite dans la paroisse Ste Thérèse de l’EJ, près de chez les sœurs Thérésiennes. Très belle messe en rite Zaïrois. J’ai célébré pour Nicolas comme promis à la famille.
Ce matin, je redécouvre la paroisse St Noé Mawag Gali : Notre-Dame des pauvres et la prière d’une pauvre.
Mais voici le pasteur auprès de la Vierge de Lourdes: Le Père Floribert est venu à Salvagnac et a été reçu par la paroisse de Parisot.
A midi, je serai avec monseigneur Bodika et je rencontrerai les jeunes prêtres qui sont en session. Je pourrai mieux en parler demain.
En fin d’après-midi, visite de l’université catholique de kinshasa sur l’une des collines de la ville. Université avec une grotte de Lourdes au milieu d’une végétation luxuriante.
La chapelle de l’université :
Bonjour serge
Merci pour tes nouvelles.c est très enthousiasmant.
Hier la messe a parisot etait très priante.
Je te garde dans mes prières.
Embrasse bien les africains de ma part.
Dis leur tout le bien que je leur souhaite.
Bien amicalement
Yves eric
Bonjour Serge
il y a les filles et les garçon qui sombrent dans le déprime total à Lubumbashi en RDC à Cause De JMJ Cracovie. ils sont refusés de faire le pèlerinage puisqu’ils ou elles ne sont pas catholiques né -es à Katanga. Cependant ils se sont acquittés de tous les frais et tous les tracasseries administratifs.
pourriez-vous, dire un mot à votre ami Mgr Bodika Thimothée à Lubumbashi les jeunes sont en danger.
Cordiale salutations de la part lecteur Sylvain Kalombo-Meta